Il existe des rencontres qui marquent toute une vie, des témoignages qui touchent le cœur et suscitent même des vocations, des interventions qui laissent des traces indélébiles.
Ginette Kolinka, cette « grande dame », comme la désigne Céline Richard, chargée de Mission Vie Éducative du CFA TRAJECTOIRE et organisatrice de la conférence qui a eu lieu le 2 octobre dernier au siège du CFA, fait partie de ces personnes dont le passage ne laisse pas indifférent.
Déportée à l’âge de 19 ans dans le camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau, elle rentre à Paris plus d’un an après son arrestation, en juin 1945, marquée à vie, au sens propre comme au sens figuré.
A son fils, âgé d’à peine 4 ans, qui lui demandera quelques années plus tard pourquoi elle porte des numéros sur le bras, elle ne répondra que simplement :
« Je te raconterai quand tu seras plus vieux. Pendant la guerre, il y avait des gens méchants. »
Silencieuse pendant plus de cinquante ans, enfouissant l’horreur de cet enfer vécu au fin fond de sa mémoire, le hasard l’amène finalement à devenir témoin majeur de la Shoah.
Depuis le début des années 2000, elle se rend d’établissements scolaires en rassemblements de jeunes pour partager ces faits réels, si douloureux, qui font pourtant partie de notre Histoire.
Au mois d’octobre 2024, une centaine d’apprentis du CFA TRAJECTOIRE a eu l’honneur de rencontrer Ginette Kolinka sur les bancs du site Odyssée, siège du CFA – Association Trajectoire Formation, à Guyancourt.
A occasion exceptionnelle, dispositions exceptionnelles : tous les cours de l’après-midi ont été alors annulés pour permettre aux apprentis et à tout le personnel présent sur le site d’assister à ce poignant témoignage.
Dans un silence empli d’émotions, captivés par le récit percutant de cette rescapée des camps de la mort qui évoque la haine, la violence et la déshumanisation, ces jeunes ont reçu non seulement une leçon d’histoire mais aussi une leçon de vie.
Un vrai choc générationnel porteur de profonds messages tirés du passé pour le monde à venir !
D’ailleurs, Ginette Kolinka explique que le moteur de ses interventions n’est autre que la nécessité qu’il reste des « passeurs de mémoires »… Mission accomplie !